Déjà 7 ans au Canada, et je n’ai jamais mis les pieds de l’autre côté du continent… Surtout que lorsque l’on est natif des Alpes, l’envie d’aller voir si les montagnes sont tout aussi belles dans les Rocheuses est grande! L’occasion se présente à l’hiver 2016 d’aller passer une semaine dans la fameuse station de Whistler-Blackcomb avec Cindy, pour une semaine de ski dans un des plus grands domaines nord-américain.
Wow wow wow! Steven, Whistler ce n’est pas les Rocheuses, ce n’est pas du tout la même formation géologique! En effet, pour bon nombre de néophyte comme moi, tout ce qui est à l’Ouest du Canada, ce sont les Rocheuses. Mes amis géologues m’ont vite rappelé à l’ordre en m’expliquant quelques notions de base sur les formations de cailloux au Canada: les Rocheuses (Rocky Mountains dans la carte ci-dessous) ne représentent qu’une petite partie de la Cordillère Canadienne (ou du Pacifique). Elles sont le résultat des premières collisions de terranes avec les dépôts sédimentaires provenant du Bouclier Canadien (le gros tas de cailloux au milieu du pays).
Whistler, quand à elle, est située dans la chaîne côtière (Coast Mountains dans la carte ci-dessous), qui s’étend jusqu’au Mexique.
Conclusion: on ne parle pas des mêmes montagnes. Mais c’est tout aussi beau! Ceci termine la parenthèse géologique de cet article, et m’évitera les foudres des passionnés de roches!
Maintenant, parlons voyage et photo!
Parlons Voyage – à la découverte de Whistler
Whistler est une grosse station de ski avec tout le nécessaire pour accueillir des milliers de touristes. Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, il n’y avait absolument rien ici! C’est à partir des années 60 que la station se développe, jusqu’à l’apogée avec la tenue des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010.
La station est constituée de deux montagnes principales: Whistler et Blackcomb. Beaucoup de rivalités entre les deux et des domaines skiables tout aussi incroyables, elles ont été reliées par le plus grand téléphérique suspendu au monde : Peak 2 Peak. À noter sur cette drôle d’attraction (qui est très pratique pour relier chaque sommet à près de 1800m d’altitude), il y a deux télécabines qui possèdent un sol en verre permettant d’observer la vallée sous ses pieds! Certains l’empruntent même uniquement pour observer la vue sur la vallée en contrebas et utiliser le téléphérique, alors qu’ils ne skient pas.
À notre arrivée, un beau brouillard et de la pluie enveloppaient tout le bas de la station… Pour mi-mars, nous nous attendions à voir des flocons et non pas de grosses gouttes tomber du ciel. Nous avions 5 jours de ski de prévus et une journée tampon, en espérant l’utiliser plus au milieu de la semaine afin de nous reposer un peu (Parce que c’est aussi les vacances et que, mine de rien, Vancouver/Whistler ce n’est pas la porte à côté depuis Montréal. Elle est loin l’époque où il me fallait moins de 15 minutes pour aller skier dans les Hautes-Alpes…)
Pas de chance, la première journée a été calamiteuse d’un point de vue météo. Nous avons dû nous résigner à brûler notre « joker » et renoncer à une journée de ski. Au moins, nous avons maintenant notre matériel et il y a des casiers très pratiques juste au pied des pistes, permettant de laisser les battons et les skis gratuitement en fin de journée, mais aussi les chaussures pour la journée.
Nous en profitons pour faire un tour dans la station, quelques courses et une promenade mouillée aux alentours d’un grand lac. La neige fond à vue d’œil, espérons qu’en haut des pistes, toute cette eau tombe sous forme de neige.
S’en sont suivis 4 jours de mauvais temps, avec de l’alternance de brouillard, de neige et de pluie, surtout sur le bas de la station.
- Avantage de venir mi-mars: il fait moins froid qu’en janvier et février, surtout qu’au Canada, il n’est pas rare d’avoir de -20 à -30°C sur les pistes de ski, ce qui peut devenir fort désagréable.
- Inconvénient: il peut rapidement faire doux à basse altitude avec l’influence de l’océan Pacifique, et donc la pluie arrive vite.
Avec le mauvais temps, il y avait moins de monde sur les pistes et nous n’avons presque pas eu d’attente aux remontes-pentes. Après 3 jours de ski dans le brouillard, dans des conditions assez difficiles, nous étions un peu à bout et étourdit par ce manque de repères visuels.
Heureusement, le vendredi, notre dernier jour de ski, le soleil est apparu. Et quel soleil! Les nuages se sont dissipés progressivement sur le fond de la vallée, donnant une visibilité sur l’ensemble des montagnes alentours. On n’en voyait plus la fin tellement elles étaient nombreuses. En plus, après 4 jours de mauvais temps et de précipitations, les conditions de ski étaient optimales.
Au final, Whistler aura été une belle découverte, malgré une météo plutôt décevante. En 5 jours, nous avons pu survoler une grande quantité de pistes mais il y avait encore beaucoup à faire. Pour les puristes, il existe aussi des offres d’héli-ski, permettant d’aller dans des endroits encore plus incroyables et loin de la population, mais bien évidemment à un prix très loin d’un budget raisonnable.
L’après-ski est vraiment de qualité et les opportunités sur le domaine skiable sont infinies. Nous reviendrons surement skier dans ce coin de pays, mais peut être dans d’autres stations plus abordables, par exemple Revelstoke qui est aussi en Colombie-Britannique.
D’ailleurs, en parlant budget, comme la grande majorité des stations nord-américaine, skier à Whistler coûte relativement cher en comparaison avec des stations un peu plus petites en Europe (je pense par exemple à Serre-Chevalier ou les Trois Vallées). Le domaine et la qualité des pistes sont cependant à la hauteur!
En ce qui nous concerne, nous avons réservé notre séjour ski et hébergement via l’agence de Voyage Gendron grâce à laquelle nous avons pu avoir des prix intéressants et très compétitifs. L’accueil à l’aéroport a été impeccable, nous étions attendus et un bus nous a conduit directement jusqu’à notre hôtel (2h de bus entre Vancouver et Whistler). Celui-ci était très bien placé au pied des pistes et nous bénéficions d’un petit appartement avec cuisine, salon, chambre et salle de bain. Du vrai luxe! Nous repartirions avec cette agence sans hésiter!
Parlons photo!
Il ne s’agissait pas d’un voyage au cours duquel je m’attendais à prendre beaucoup de photos, venant principalement pour faire du ski. Mais on ne sort jamais le photographe sans son appareil, surtout lorsque le dit voyage est à la montagne. Sachant que je ne pouvais pas non plus prendre trop de matériel pour ne pas être trop lourd, je suis parti avec un objectif et un boitier… qui eux même étaient trop lourd car je n’ai pas de « petit » appareil léger.
Pour les photos que j’ai prises, un boitier hybride (type Fuji XT-1 ou Sony alpha 7S) aurait été amplement suffisant et m’aurait épargner du poids inutile sur les épaules.
Au final, je n’aurai fait que deux jours de photo, le premier et le dernier, mais quelles photos! Le soleil est apparu seulement un jour mais grâce aux précipitations de la semaine, nous avions une belle neige et de magnifiques nuages. Je n’ai pas pris beaucoup de temps à chaque fois pour cadrer et composer, car je voulais aussi skier. Mais dans l’ensemble, avec un filtre polarisant et quelques traitements noir et blanc efficaces, j’ai pu obtenir quelques clichés bien contrastés.
Quel est le meilleur appareil pour de la photo de voyage? Comme toujours, celui qu’on a sur soi. On peut toujours avoir le plus gros et le plus cher des équipements, si jamais on ne l’emporte pas avec nous, nous ne ferons pas beaucoup d’images. À quelques reprises, mon iPhone 5S m’a été bien utile, même si les conditions de lumière n’étaient pas optimales. Ainsi, j’ai pu capturer quelques arbres enneigés même en l’absence de mon équipement classique Nikon.
Pour un cellulaire, je suis toujours impressionné par la qualité d’image délivrée. Bien sûr des modèles plus récents existent sur le marché, mais il sert toujours comme petit bloc note visuel de poche et permet de capturer des images lorsque je n’ai rien d’autre de disponible. Une des fonctionnalités les plus pratiques est certainement la fonction Panoramique, qui me permet en quelques secondes d’obtenir une image dans ce format sans avoir à faire de post traitement dans Photoshop.
Pour aller plus loin
Matériel utilisé
- Nikon D800
- Nikon AFS 24-70mm f/2.8
- Iphone 5S
Magnifique